MILDLIFE au New Morning (Paris 10)

Cela faisait bien longtemps que la team Croque and Roll Live ! n’avait pas traîné ses guêtres dans cette institution du groove parisien qu’est le New Morning.

Et c’est donc ce jeudi 6 juin, autour de la venue de Mildlife, groupe de psyché jazz fusion issu de Melbourne, que s’est tenu ce grand retour. 

Avec son ambiance tamisée, ses banquettes en skaï qui s’éliment et ses urinoirs qui débordent, le New Morning est à mi-chemin entre le club de jazz à l’ancienne et le clandé underground. Et si la programmation y est éclectique, on retrouve tout de même une constante : la musique y est globalement de très bonne qualité. Comme le démontrent une nouvelle fois les beaux gosses de Mildlife

Dans une certaine tradition du jazz (pas de première partie mais un set en deux parties, avec pause au milieu), ils déroulent de longues compositions élaborées et donnant à voir la virtuosité polyvalente de chacun : Adam Halliwell (Guitare, voix, flûte traversière), Kevin Mcdowell (clavier, voix), Tomas Shanahan (basse) et Jim Rindfleish (batterie). Mais l’utilisation cosmique du keyboard, des effets de guitare et ces voix évanescentes parfois vocodisées évoquent également l’héritage plus contemporain d’une frenchtouch façon Air ou Daft Punk – dans ses périodes les plus funky. On pourrait résumer l’affaire en une sorte de pop-funk fusion de hipsters à casquette et moustache, bien trop sophistiquée pour être australienne, mais qui ne perd jamais le sens du groove.

C’est imparable, le public est ferré, baladé dans ce petit univers smooth, planant et hautement musical… Comme la vie semble douce quand on écoute Mildlife – et ça tombe bien, c’est exactement ce que ça veut dire.

Texte : Robin JOLLY /// Croquis : Nicolas BARBERON

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